(extrait de LAVIGNE DELVILLE P., ROY A., 2021 – L’APAD, 30 ans d’une aventure intellectuelle. Anthropologie & développement, (Hors série) : 11-34)
L’idée de l’APAD a émergé dans un contexte spécifique, celui du tout début des années 1990. « Cette idée devait être dans l’air, puisque d’emblée les réactions des premiers collègues consultés furent positives. (…) L’étonnant semblait même qu’une telle initiative n’ait pas vu le jour plus tôt. Car, après tout, cela faisait bien des années que, dans le paysage de la recherche africaniste, tous ceux qui naviguaient entre l’anthropologie, la sociologie et le développement se sentaient quelque chose en commun, et n’avaient pas de lieu pour en débattre » (Olivier de Sardan, 1991b). Revenir sur la préhistoire éclaire cet air du temps et aussi met en évidence des racines et des espaces antérieurs de débat un peu oubliés dans « l’histoire officielle » de l’APAD. Du point de vue du « développement », les années 1980 ont constitué un tournant. L’ajustement structurel et la critique des Etats ont abouti à une forte mise en cause de l’Etat et une (sur)valorisation du local. La critique des grands projets étatiques et technocratiques des années 1960 et 1970 était partagée par les chercheurs en sciences sociales, les membres d’ONG et les institutions d’aide elles-mêmes qui, après avoir soutenu les projets étatiques de modernisation pendant 20 ans, désignaient désormais l’Etat comme corrompu et inefficace, stoppaient ou renégociaient leurs soutiens structurels aux sociétés régionales de développement et d’aménagement, et valorisaient à leur tour – à nouveau (Chauveau, 1994) et en tous cas dans les discours – les petits projets, la participation et l’appui aux organisations locales. Les théories de la modernisation et du rattrapage étaient questionnées, les démarches de recherche-développement en agriculture (Khon Kaen, 1987; Pillot, 1990), de participation (Chambers, Pacey et Thrupp, 1989), suscitaient des réflexions croisant chercheurs en sciences sociales et praticiens du développement.
Cette « découverte » du local et des initiatives populaires s’appuyait sur les travaux de sciences sociales des décennies précédentes, qui avaient mis en avant les savoirs paysans et la rationalité des pratiques paysannes, ancrées dans des écosystèmes, visant à minimiser les risques dans des environnements aléatoires, mettent en évidence par contraste le caractère normatif et souvent inadapté aux contextes locaux des propositions techniques issues de la recherche et du développement. Pour l’Afrique, le colloque de Ouagadougou de 1978 « Maîtrise de l’espace agraire et développement en Afrique tropicale. Logique paysanne et rationalité technique », avait été un moment marquant (Cnrst et Orstom, 1979). En redécouvrant les résultats de travaux fondateurs (Dumont, 1935; de Schlippe, 1956) et les dynamiques des agricultures paysannes (Richards, 1985), la recherche-développement en agriculture développait des méthodes pour co-construire les innovations avec les paysans. Cette découverte de la rationalité des pratiques paysannes, l’accent mis sur l’appui aux initiatives locales par l’aide, semblaient rendre possible des interventions de développement moins « hétéronomes », et ouvraient des espaces de collaboration entre chercheurs et praticiens, dans un contexte où, dans la foulée des méthodes participatives, les techniciens étaient supposés se mettre au service de communautés locales souvent largement idéalisées. Et l’appel des anthropologues à une meilleure connaissance des sociétés rencontrait un certain écho.
L’anthropologie connaissait également des mutations. Avec de fortes différences dans les histoires nationales, l’anthropologie « classique » dominait encore les formations académiques, mais les conceptions dynamistes, cherchant à rendre compte des dynamiques contemporaines de changement social, dans la perspective d’un Georges Balandier prenant acte de la « situation coloniale », étaient en train de s’imposer. Ces perspectives d’anthropologie politique dynamique, ancrées dans des travaux empiriques, tranchaient par ailleurs avec une anthropologie économique marxiste qui, tout en posant de façon fondamentale la question des transformations des sociétés sous l’influence de la pénétration des rapports marchands, portait une conception assez peu empirique du « développement » (Copans, 2009). Des travaux à perspective historique interrogeaient les politiques coloniales et post-coloniales (par ex.Chauveau, Dozon et Richard, 1981; Chauveau, 1982a). La critique anti-impérialiste du développement (Copans, 1975) était questionnée par des recherches empiriques mettant en avant les jeux d’acteurs complexes et les responsabilités des bourgeoisies nationales (Olivier [de Sardan], 1975; Amselle et Grégoire, 1987). Les projets de développement et le « développement » ont émergé comme centres d’intérêt, le plus souvent de la part de chercheurs ayant eu un lien direct ou indirect avec le milieu du développement, à la fois comme objets pour une anthropologie fondamentale et comme espace de dialogue avec les praticiens.
Plus précisément, dans le champ européen[1], et en se limitant aux années 1980, trois courants d’anthropologie du développement se sont développés en parallèle, dans différents pays d’Europe, avec des colloques ou séminaires ayant permis des échanges, et qui ont en quelque sorte constitué les bases conceptuelles et relationnelles sur lesquels l’APAD s’est fondée. L’un était lié à l’école de sociologie du développement de Wageningen, aux Pays-Bas, autour de Norman Long. Dès les années 1970, celui-ci a proposé une sociologie dynamique du développement (Long, 1977) à partir de terrains principalement latino-américains. La notion d’interface, la confrontation entre savoirs paysans et techniciens, sont au cœur de ses recherches (Long, 1989; Long et Long, 1992) et ont largement influencé le questionnement apadien. Norman Long a été invité à donner la conférence inaugurale du colloque de l’APAD à Bamako en 1994. Certains de ses élèves, Geert Diemer et Roch Mongbo, ont été membres du Bureau.
Un autre se situait en Allemagne. Comme l’explique Bierschenk (ce numéro), le « développement » a joué un rôle majeur dans la modernisation de la discipline, longtemps enfermée loin du contemporain et coupée des réseaux internationaux. La création controversée d’un groupe de travail sur l’anthropologie du développement en 1985 a marqué l’engagement de jeunes anthropologues sur le sujet. Mais c’est à l’Université de Bielefeld et à l’Université libre de Berlin, autour de Georg Elwert et Hans-Dieter Evers, que les jalons d’une anthropologie empirique du développement ont été posés. La notion de groupe stratégique (Evers et Schiel, 1988), celle du développement comme « intervention dans des systèmes dynamiques » (Elwert et Bierschenk, 1988) en sont issus. Le célèbre numéro spécial de Sociologia Ruralis (Bierschenk et Elwert, 1988) réunissait déjà des contributions de J.L. Amselle et J.P. Olivier de Sardan.
En France, l’ORSTOM (en cours de transformation institutionnelle, voir Chauveau et Dozon dans ce numéro) a conduit au cours des années 1980 une réflexion pluri-disciplinaire sur le développement (Aubertin, Cabanes, Chauveau, Couty et al., 1982; Couty, Pontié et Robineau, 1983; Couty, Durand, Gastellu et al., 1985) qui correspondait à une « maturation interdisciplinaire d’une anthropologie du développement diversifiée » (Chauveau, ce numéro),et proposait un programme de recherche mettant en avant l’importance d’une perspective historique, les errements des politiques coloniales et étatiques et les incertitudes sur leur capacité à atteindre leurs objectifs, et enfin l’importance des stratégies de résistance des sociétés locales (Aubertin, Cabanes, Chauveau, Pontié et al., 1982). Les projets de développement étaient déjà un objet d’étude (Dozon, 1979). En particulier, J.P. Chauveau plaidait pour une sociologie historique du développement, reprenait le postulat d’Augé (1972) selon lequel « le seul objet sociologique possible de l’étude d’une action dite de développement, c’est cette action même, et ses modalités, l’ensemble complexe formé par les « développeurs » et les « développés » (souligné par JP.Chauveau) tout en insistant sur la diversité de ces deux catégories, et proposait la définition devenu canonique : « en bonne logique, il y a développement là où il y a des développeurs, là où des acteurs spécialisés se réclamant du développement ont autorité pour intervenir sur des collectifs « àdévelopper » » (Chauveau, 1982b : 16-17). Ces recherches de l’ORSTOM avaient été le support de plusieurs sessions de formations de coopérants (Boiral, Lanteri et Olivier de Sardan, 1985) ou de séminaires réunissant chercheurs et praticiens (Olivier de Sardan et Paquot, 1991). Les questions de catégories d’analyse et des méthodes d’investigation, avec le groupe AMIRA[2], étaient aussi un objet de dialogue, tant interdisciplinaire qu’avec des praticiens.
C’est à partir des échanges et connivences que différentes rencontres et séminaires avaient permis de créer entre ces trois histoires que l’APAD a été fondée, à l’initiative de Jean-Pierre Olivier de Sardan et d’un petit groupe de collègues européens et africains engagés dans ces réseaux, à la croisée de trois objectifs (Anonyme, 1991) :
- faire du changement social et du développement un champ de recherche légitime en anthropologie et une opportunité de renouvellement de la discipline (Olivier de Sardan, 1991a), ce qui supposait d’abord de rompre définitivement avec « l’anthropologie de grand-papa » qui était encore enseignée à l’époque au profit d’une approche dynamiste, dans la lignée de Balandier, et ensuite de reconnaître la place du « développement » dans le quotidien des sociétés africaines : « Les processus de changement social et de développement fournissent à l’anthropologie de nouveaux objets et lui posent de nouvelles questions. Par là ils peuvent contribuer à renouveler pour une part les problématiques non seulement de l’anthropologie, mais à travers elle des sciences sociales » ;
- promouvoir un dialogue constructif avec les acteurs du développement pour réduire les décalages des interventions plus pertinentes, à travers circulation d’information et collaborations ;
- renouveler les formations en anthropologie, en particulier en Afrique, et à travers cela, ouvrir des débouchés nouveaux, hors académie, aux jeunes anthropologues.
Pour cela, l’APAD s’est fondée sur 4 postulats forts (Olivier de Sardan, 1991b) :
- considérer le « développement » comme une forme spécifique de changement social, impulsé de l’extérieur : « il fallait en effet signifier que d’une part le « développement » n’est qu’une forme historique particulière du changement social, et que, d’autre part, nous entendions nous intéresser aussi aux processus de transformation et aux dynamiques sociales intervenant « hors développement » »;
- une approche ouverte de l’anthropologie : « la référence à l’anthropologie dans l’intitulé de l’APAD doit être interprétée comme un souci commun de tous ses adhérents, quelle que soit leurs « spécialités », de porter attention aux représentations et aux logiques sociales de l’ensemble des acteurs sociaux concernés par le changement social et le développement : ceci implique certaines formes d’attention, d’écoute, d’analyse, de compétence, qui relèvent d’une démarche anthropologique, sans être le monopole des anthropologues loin de là » (idem) ;
- un refus de la coupure entre une anthropologie fondamentale et appliquée : « D’emblée l’orientation fondatrice fut claire : nous entendions combiner une anthropologie fondamentaliste prenant le « développement » comme objet d’étude, et une anthropologie « appliquée » associée à des actions de « développement ». Nous savions qu’il pouvait y avoir contradiction entre ces deux pôles, que les uns tireraient vers le premier et les autres vers le second, que la fonction « pratique » serait refusée par certains, et que la fonction théorique en effaroucherait d’autres. Mais c’était, selon nous, une tension nécessaire, et qui pouvait être productive. Nous le pensons toujours, et l’APAD est en quelque sorte fondée sur cette tension‑là » (idem) ;
- et enfin « cette conception originale, et décisive, d’une association « euro-africaine » (…) Le premier succès de l’APAD a été de réussir à donner, malgré une massive présence française due à cette préhistoire, une réelle dimension « euro‑africaine » à ses journées fondatrices. Et la première tâche de l’APAD sera de développer le plus possible et aussi vite que possible cette dimension, dans le temps désormais de son histoire propre. Une présence effective et des activités de l’APAD en Afrique même en seront le signe le plus manifeste » (idem).
Le succès de la réunion fondatrice, qui a réuni plus de 80 personnes les 5 et 6 mars 1991, attestait de l’intérêt suscité par cette initiative. L’APAD a tenté depuis, de façon plus ou moins bricolée, et avec des succès variés, de contribuer à ces objectifs et de tenir ces postulats.
Originellement centrée sur l’analyse des jeux d’acteurs dans les interfaces locales entre espaces sociaux et interventions externes, l’anthropologie du développement a élargi ses questionnements au fil des années. Déplaçant ses objets horizontalement, la socio-anthropologie du développement devient une socio-anthropologie des administrations et des services publics et collectifs africains (Olivier de Sardan, 2007), et verticalement, de l’ingénierie sociale globale (Bierschenk, 2014), contribuant à une anthropologie de l’action publique en contexte d’aide (Lavigne Delville, 2016) et de la globalisation (Copans, 2016)[3]. Avec 15 colloques, une 20 aine d’ouvrages, 51 numéros de son Bulletin devenu revue, le bilan scientifique est assez clair. Les perspectives apadiennes se sont largement diffusées. Sans véritablement « faire école », l’APAD a fortement contribué à faire du développement un champ d’études à part entière de l’anthropologie, contribuant à sa recomposition, à partir des marges (Bierschenk, ce numéro). Mais elle a aussi plus généralement porté et diffusé une certaine manière de produire des connaissances sur l’Afrique contemporaine, en promouvant des analyses empiriques approfondies.
Références
Amselle J.-L. et Grégoire E., 1987, « Complicités et conflits entre bourgeoisies d’État et bourgeoisies d’affaires: au Mali et au Niger », in Terray E., ed., L’Etat contemporain en Afrique, Paris, L’Harmattan: 23-47.
Anonyme, 1991, « Pourquoi une « association euro-africaine pour l’anthropologie du changement social et du développement » ? », Bulletin de l’APAD, n° 1, https://journals.openedition.org/apad/327, Dernier accès le 17 août 2021.
Aubertin C., Cabanes R., Chauveau J.-P., et al, 1982, « Où il est dit que le développement est un objet historique », Revue Tiers Monde, 23 (90): 297-305.
Aubertin C., Cabanes R., Chauveau J. P., et al, 1982, « Esquisse d’un programme », Tiers-Monde, 23 (90): 335-344.
Bierschenk T., 2009, « Anthropologie et développement ; historiciser et localiser les approches », Bulletin de l’APAD, 31-32: 161-192.
Bierschenk T. et Elwert G. ed., 1988, Aid and Development, Sociologia Ruralis, vol. 28.
Boiral P., Lanteri J.-F. et Olivier de Sardan J.-P. ed., 1985, Paysans, experts et chercheurs en Afrique noire. Sciences sociales et développement rural, Paris, Karthala/Ciface.
Chambers R., Pacey A. et Thrupp L. A. ed., 1989, Farmers First. Farmer Innovation and Agricultural Research, London Intermediate Technology Publications.
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Chauveau J.-P., 1994, « Participation paysanne et populisme bureaucratique. Essai d’histoire et de sociologie de la culture du développement « , in Jacob J.-P. et Lavigne Delville P., ed., Les associations paysannes en Afrique: organisation et dynamiques, Paris, Karthala/APAD/IUED: 25-60.
Chauveau J.-P., Dozon J.-P. et Richard J., 1981, « Histoires de riz, histoires d’igname: le cas de la moyenne Côte d’Ivoire », Africa, 51 (2): 621-658.
Cnrst et Orstom ed., 1979, Maîtrise de l’espace agraire et développement en Afrique tropicale. Logique paysanne et rationalité technique, Ougadougou/Paris Centre National de la Recherche Scientifique et Technique de la Haute-Volta & Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer.
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[1] Voir Bierschenk (2009) pour une perspective sur le champ nord-américain.
[2] Amélioration des méthodes d’investigation en milieu rural et informel, réseau pluridisciplinaire mis en place sous l’égide de Gérard Winter, sous la double tutelle de l’ORSTOM (qui fournissait l’essentiel des contributions) et de l’INSEE.
[3] Voir une brève histoire des thématiques sur le site de l’APAD : https://apad-association.org/lassociation/
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Merci pour cette contribution de qualité en faisant le rappel de la genèse de l’anthropologie du développement.